Nul besoin de présenter aujourd’hui Cheb Yazid puisque sa renommée a dépassé les frontières algériennes. Il a accepté en toute modestie de répondre à nos questions.
Entretien réalisépar : DanyaSmouya
Quelle est votre appréciation sur le Festival international Eté en musique à Alger ?
J’ai eu le privilège de voir naître ce festival. J’ai participé à la première édition. Là je vois qu’il a grandi. Cela fait toujours plaisir de participer à un festival d’envergure. Je pense que l’artiste doit effectuer certaines stations dans sa vie. La notoriété de l’artiste se calcule avec ces stations en question. Je pense que participer à un festival international ne peut qu’ajouter à la notoriété de l’artiste.
Que devient Cheb Yazid ?Toujours affairé dans la composition?
Je suis toujours égale à moi-même. Je fais un métier que j’adore. Il est vrai que nous n’avons plus vingt ans. Mais le public nous le rend bien. Je pense que le plus dur n’est pas de briller, mais de durer. J’essaye, pour ma part, d’avoir une stratégie à travers laquelle j’essaye de garder mon public en faisant des événements. Je prends à présent plus de recul. Avant, je faisais des albums une fois par an. Mais maintenant, j’en fais un tous les deux ans. On peut même parrainer et conseiller d’autres jeunes artistes. Ceci étant, on prend plus de recul et on calcule plus. Et puis on mesure nos pas.
Parlez-nous de votre nouvel album Y a Dra Kiraha Bla Bya?
C’est un album qui a nécessité deux ans de peaufinage. On a pris beaucoup de temps pour la recherche sur l’album. Pour la première fois, je suis allé vers des paroliers. J’en ai sollicité d’ailleurs cinq. Il y a Sid Ahmed Tahari, Rabie d’Oran, Mohamed Benchour, Cheha Sabrine et H’midaBelaroui. Ils ont tous collaboré à cet album. J’espère que cela plaira à mes fans. Il y a tout de même une petite diversité dans cet opus. On y retrouve, en effet, des chansons de gaieté, de joie et d’amour. Il y a neuf chansons avec deux bonus track. Ce sont les deux chansons que j’avais faites pour l’Equipe nationale de football. Ainsi, les gens pourront au moins les avoir. Il est à noter que je m’autoproduis depuis 1994.
Votre avis sur ce qui se passe en Palestine?
Mon avis est connu là-dessus. Je suis contre la violence. Je refuse qu’on fasse du mal à une mouche. Je suis en train de voir ce que je peux faire artistiquement, peut-être un projet avec des artistes. On va essayer, peut-être, d’interpréter une chanson mais surtout, il faudrait quand même qu’il y ait du palpable. Je pense que cette question est l’affaire de tous. Et que toute initiative est louable. Je ne diminue aucune initiative. Individuellement, nous sommes outrés. Nous n’arrivons pas à trouver les mots. D’ailleurs, nous avons des enfants avec qui nous parlons de ce sujet. Dès que nous voyons ces images, nous sommes outrés. On se dit où va le monde ? La hogra, c’est la pire chose qui puisse arriver à un être humain.
Source: http://etemusicalger.com/cheb-yazid-je-prends-plus-de-temps-pour-realiser-mes-albums/